cracovie – mai 2017
des amis m’ont demandé, deux points, ouvrez les guillemets, pourquoi diable cracovie? j’ai répondu que, au début de l’année, nous avons épluché, mon épouse-touflante et moi-même, la liste des destinations easyjet au départ de genève que nous n’avions pas encore visitées. et la première d’entre elles était cracovie. donc pourquoi diable ne pas aller guigner un pays de l’ex-bloc de l’est à l’histoire torturée, nous sommes-nous alors dit?
nous avions lu et vu très peu de choses sur la ville avant de partir,…
… d’abord par manque de temps, et aussi pour garder la surprise intacte. et surprises, il y eut. des détails aussi, tellement que cela m’aurait presque donné envie de faire un curiocities cracovie (v. https://leblogapiero.blog/2017/04/24/curiocities-geneve/). comme souvent, c’est la vieille-ville qui est la plus intéressante à voir car la plus riche en anecdotes, en histoire, en choses à faire et à voir. en tout cas pour le peu de temps que nous y étions (près de 4 jours). la vieille-ville avec sa barbacane, sa place du marché (rynek), sa halle aux draps, sa basilique sainte-marie, son château du wawel et sa vistule aux rives réaménagées. plus loin, toujours sur la rive droite, kazimierz, le quartier juif et sa synagogue stara, la plus ancienne d’europe et la mieux conservée, mais aussi la fabrique d’oskar schindler. nous avons même assisté à un cours public de mambo sur le rynek, suivi d’une procession publique (et il y avait du monde!) au son d’une marche militaire.
si l’on s’écarte du centre historique et que l’on emprunte les rues de la cracovie « non touristique », on se rend vite compte du caractère « rideau de fer » de la ville et son passé « soviétique », que les autorités n’ont pas réussi – faute de moyens? – à faire oublier: immeubles délabrés en veux-tu en voilà, grisaille même par beau temps, vétusté des boutiques (il y a tout de même deux centres commerciaux, que nous avons vus, qui déton(n)ent complètement dans le paysage, avec des boutiques branchées et des marques occidentales à la mode), tout est très photogénique mais rebute un peu.
nous n’avons pas voulu nous rendre à auschwitz, à 60 km à l’ouest de la ville. d’abord parce que nous sommes tous les deux des éponges et que la visite eût été une véritable épreuve. et aussi parce que la visite des différents musées et autres expos vous en apprend plus que de raison sur l’inhumanité dont firent preuve les nazis dès 1939. déjà que ground zero avait été quasi suffocant…
en résumé, nous n’avons pas tout vu, loin s’en faut, mais avons constaté qu’un, voire deux jours de plus n’eussent pas été de trop.
enjoy!

la rue piétonne qui relie la barbacane au rynek. au fond, on distingue la basilique sainte-marie, au sommet de laquelle (tour nord) sept hérauts se relaient toutes les heures pour jouer un air traditionnel, retransmis en direct à midi à la radio dans tout le pays, pour commémorer la mort du sonneur qui mourut transpercé par une flèche alors qu’il sonnait l’alarme d’une invasion tatare.

le son de la trompette à heure fixe, tout en haut de la tour septentrionale de la basilique sainte-marie, est un must. cette tour, qui servait au moyen-âge de tour de guet, fait aujourd’hui office de poste de surveillance aux pompiers, qui doivent jouer un air court, le hejnal mariacki. un rituel qui se déroule chaque heure et perpétué par sept trompettiste qui se relaient. la mélodie, qui ne dure pas plus de 30 secondes, est retransmise sur le premier programme de la radio polonaise grâce à des micros placés dans la tour depuis 1928. la légende veut qu’au 18e siècle, le sonneur, ayant vu les tatars approcher, ait commencé à jouer de son clairon pour alerter la ville, mais qu’une flèche lui ait transpercé le cou. raison pour laquelle la mélodie semble, aujourd’hui encore, inachevée. cela dit, cette légende n’est pas documentée avant 1929. il est donc fort possible qu’elle ait été inventée au 20e siècle.

cours public de mambo sur le rynek. des jeunes filles en costume traditionnel jouent le jeu qui participeront plus tard à une procession.

petite croisière d’une heure sur la vistule. ici la cricoteca, centre de documentation des arts tadeusz kantor.

chaque adresse porte une petite plaque sculptée avec le numéro et le nom de la rue. l’écureuil, ici en bas-relief, semble revêtir une symbolique particulière car j’en ai vu un peu partout.
Laisser un commentaire