bob forever
bob n’était pas prévu au programme. il est entré dans notre vie un samedi d’octobre 1991, tandis que nous faisions nos courses dans un supermarché français. il était là, tout maigrelet, depuis 3 jours, et refusait de se laisser attraper, acceptant tout au plus les saucisses que lui lançaient les filles du stand de hot-dogs… on a vite compris qu’il avait été abandonné car il n’avait ni collier ni tatouage ni puce électronique, et aucune plainte n’avait été déposée à la police du coin. il devait avoir entre 8 et 12 mois, selon le vétérinaire.
on ne voulait pas le garder mais, devant son regard suppliant, on a craqué. comment faire autrement? j’avais écrit, pour ma belle-soeur d’alors, un one-woman-show composé de sketches. l’un de ces sketches racontait l’histoire d’un chien de petite taille qui se mettait à parler. et ce chien s’appelait bob. quand on a trouvé ce chien, son nom s’est donc imposé de lui-même.
ça peut paraître bizarre de dire ça d’un chien, mais bob a été comme une rencontre. il était très craintif au départ. mais on a appris à se connaître et on a vite très bien « fonctionné ». il était aussi très chat: à la fois câlin et indépendant. juste ce qu’il fallait. finalement, on lui a donné une seconde chance et c’est tant mieux. et puis un jour le véto a décelé une faiblesse cardiaque qui a eu raison de lui, des années plus tard. le 7 mai 2002, à 7h du matin, pour être précis. aujourd’hui, le 7 mai 2014, 12 ans après, jour pour jour, je revois ces photos avec un sourire ému, comme si j’avais la certitude tranquille de le retrouver quand je rentrerais tout à l’heure à la maison.
on me demande souvent si je ne pense jamais à prendre un autre chien. après toutes ces années, je commence seulement, tranquillement, à faire mon deuil et, oui, bien sûr, j’aimerais bien avoir un autre chien. mais un teckel. à poils ras. que j’appellerai gromit. et qui lira des livres sur la physique quantique et se tricotera des pulls et vivra des aventures rocambolesques avec moi. je commence seulement à réaliser que ce n’est pas parce que j’adopterai un autre chien que bob n’existera plus dans ma mémoire et dans mon coeur. même s’il « n’était qu’un chien », bob était unique. et c’est ce qui fait que je ne l’oublierai jamais. il me manque quand même énormément et je pense à lui presque tous les jours de ma vie…
bonne découverte…

l’appel à la promenade. bob n’était avec nous que depuis quelques jours. il était maigre comme un ptit clou, comme l’attestent ses petites vertèbres qui saillaient…

la « typique attitude » du bob sniffant un truc dans lequel il pouvait, à tout moment, se rouler pour s’imprégner de son odeur. il appréciait particulièrement le crottin de cheval. une fois, il s’est roulé dans une carcasse de poisson, sur la plage d’yverdon. je ne vous raconte pas le retour à genève en voiture après…

je crois que je m’endors… hein? qu’est-ce que c’est que ce bruit??? je crois que je m’endors… hein?…

c’est un regard comme celui-ci qui nous avait poussé à garder bob au tout début, un regard assez typique des teckels, d’ailleurs…

l’heure du bain… un moment particulièrement PAS apprécié mais durant lequel il tentait de prendre une certaine distance et restait de marbre face aux événements qui l’accablaient…

l’épreuve insurmontable du pas de porte: pour aller sur le balcon, pas de problème, c’est pour en revenir qu’il était incapable de sauter. et il restait là à couiner jusqu’à ce qu’on vienne l’aider…

il faut savoir que les teckels sont des comédiens qui savent amadouer leur monde. pour exceptionnel qu’il était, bob ne faisait pas exception à cette règle et n’hésitait pas à « jouer de ses charmes » pour obtenir quelque chose…

vu leur morphologie, les teckels ne sont évidemment pas des chiens d’eau, mais bob adorait faire trempette quand il faisait chaud, genre à hauteur du ventre…

mais qu’est-ce que fait ce chien sur un bureau?!?!? alors bravo lol: voilà ce qui se passait quand bob passait ses vacances chez sa grand-mère…

alors bravo lol: voilà ce qui se passait quand bob passait ses vacances chez sa grand-mère… ici au bureau.
3 Responses to “bob forever”
Merci pour ce joli texte en hommage à notre Bob chéri. 🙂
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Sounds like Bob was « man’s best friend » forever. Love the photos.
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he really was. thanks for the comment. hey whats’ up, man?
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