bilbao – mai 2015
cette fois, nous n’avions pas eu le temps de préparer quoi que ce soit. tout juste avions-nous réservé une voiture à l’aéroport pour nous échapper de la ville une ou deux journées et ainsi être plus libre d’aller où bon nous semblerait (bermeo et san sebastian, auxquels je consacrerai un autre album). si bien que je ne m’attendais à rien, j’étais vierge de tout préjugé à l’égard de cette ville, n’attendant que d’être surpris, voire étonné.
et des surprises, j’en ai eu trois grosses.
premièrement, bilbao est située dans une sorte de cuvette, entourée de collines, traversée par le nervión qui donne, plus loin, sur l’atlantique. la deuxième est que cette « petite » ville (400 000 habitants tout de même) est bourrée, en vrac, de charme, d’histoire, de culture et d’un mélange audacieux d’architecture. la troisième est que les basques ne font aucun effort envers leur principal gagne-pain: le touriste. naïf, je me disais que, si proches de la france, ils n’auraient aucun problème à parler français. des clous, oui! personne ne le parle, ne serait-ce qu’un tout petit peu, ni même cet idiome universel qu’est l’anglais. n’y aurait-il pas là comme une légère contradiction, quand on fait appel aux plus grands architectes de la planète (gehry, calatrava, foster et starck, pour ne citer qu’eux) pour se refaire une beauté dans le but de séduire le touriste et redorer le blason d’une économie moribonde? bref.
un séjour de rêve, beaucoup de crapahutage, beaucoup de découvertes sympa (ça faisait longtemps), un hôtel juste en face du guggenheim et une ville comme je les aime: intéressante, qui ne se dévoile pas tout de suite et recèle mille et un trésors. bilbao est une ville qui m’a ému et m’a mu, et qui fait définitivement partie des 1001 endroits à voir avant de mourir…
comme d’habitude, parmi les plus de 1 000 photos rapportées, il a fallu faire une sélection drastique pour ne pas lasser. mais même en étant impitoyable, le présent album est déjà assez fourni, tant les choses à voir étaient nombreuses…
enjoy!

le lobby du gran hotel domine bilbao silken, cinq étoiles tout à fait abordable que je recommanderais à n’importe qui, ne serait-ce que pour les petits-déjeuners sur la terrasse, au 7e étage, en face du guggenheim…

la cour intérieure, avec son obélisque de 7 étages composé de galets et son architecture en forme de vagues, clin d’oeil à la mer toute proche… petit détail marrant, l’un des galets, au sommet, est signé de denis urubko, alpiniste kazakh…

le bar de l’hôtel, le splash & crash, où tout n’est que design: les courbes, les matériaux, le mobilier…

de la terrasse de l’hôtel, on voit le pont de la salve, reliant le centre-ville aux quartiers périphériques, et par lequel on arrive de l’aéroport. son nom officiel est « puente principes de españa ». construit dans les années 1970, il a été intégré au musée guggenheim en 1997. la grande arche rouge, caractéristique du pont et illuminée la nuit, est signée du français daniel buren. elle a été inaugurée lors du 10e anniversaire du musée, en 2007…

spectaculaire mais pas aussi beau que l’extérieur, l’intérieur du musée est un mélange très réussi de matériaux.

musée guggenheim bilbao – l’intérieur. les trois niveaux s’articulent autour de l’atrium, coeur du musée.

musée guggenheim bilbao – l’extérieur, aux couleurs changeantes en fonction de l’heure et de la lumière…

musée guggenheim bilbao – l’extérieur, aux couleurs changeantes en fonction de l’heure et de la lumière…

musée guggenheim bilbao – l’extérieur. ce bâtiment est tellement beau et surprenant qu’on pourrait passer des jours à le photographier sans jamais se lasser…

musée guggenheim bilbao – l’extérieur. maman, de la sculptrice et plasticienne française naturalisée américaine louise bourgeois, décédée en 2010 à l’âge de 98 ans. cette oeuvre avait été exposée sur la place neuve, à genève, en 2011.

au bord du nervión et juste avant d’arriver aux anciens chantiers navals de la ville, le palacio euskalduna, qui abrite notamment l’orchestre symphonique de bilbao. intitulée « promenade de la mémoire », la sculpture devant est signée josé zugasti.

le long du nervión, on peut flâner sur evaristo churruca kaia, promenade toute de bois couverte, et ainsi découvrir une partie de la ville.

au bout d’evaristo churruca kaia, on arrive sur l’ancien port de bilbao, où subsistent encore des vestiges de l’activité maritime de la ville.

el tigre de bilbao est une sculpture de joaquin lucarini surplombant un bâtiment industriel construit en 1940 par l’achitecte basque pedro ispizua susunaga…

les arènes de vista alegre. haut lieu de la corrida construit en 1882. détruites par un incendie en 1961, elles ont été reconstruites et ont une capacité d’accueil de plus de 14’000 personnes. outre les deux dernières semaines d’août où la tradition de la tauromachie se perpétue, l’endroit abrite un musée et des concerts de musique.

d’artxanda, sur les hauteurs de la ville, la vue est tout simplement spectaculaire. de l’autre côté de la colline, on aperçoit l’aéroport.

le frontón de la esperanza, haut lieu sportif, fermé depuis quelques années et bientôt démoli pour la construction d’une troisième ligne de métro…

bilbao est une ville dense, parfois traversée d’avenues généreuses mais composée pour l’essentiel de rues étroites et de ruelles…

le zubizuri, pont blanc en basque, est une passerelle suspendue conçue par l’architecte espagnol santiago calatrava, celui-là même qui a imaginé l’aéroport. elle a été ouverte en 1997, la même année que le musée guggenheim.

bilbao est une ville où se côtoient de nombreux styles architecturaux. le premier mot qui vienne à l’esprit est « audace ».

promenade le long du nervión côté nord, en regardant vers l’est et la vieille ville. on aperçoit le zubizuri.

la gare bilbao-abando-indalecio-prieto (bilbao-abando pour les intimes) ou gare du nord, dessinée en 1948 par l’architecte alfonso fungairiño. le vitrail monumental date de la même année.

l’une des entrées de l’azkuna zentroa, au style qui donne déjà une idée de l’intérieur. et de l’architecte qui y est intervenu…

l’azkuna zentroa. ancien entrepôt vinicole, l’endroit a été confié à philippe starck qui a conçu trois cubes intérieurs reposant sur des piliers tous différents et abritant bibliothèque, médiathèque, cinéma, salles de spectacles, restaurants, fitness, piscine et solarium…

le tout récent métro de bilbao, construit en 1995 (ligne 1) et 2002 (ligne 2). deux autres lignes sont actuellement à l’étude. on se croirait à washington.

portugalete, ville située à l’embouchure du nervión, à l’entrée du port de bilbao. il faut 20 minutes pour s’y rendre en métro. et on y va surtout pour le pont de biscaye, ou puente colgante (pont suspendu), un pont transbordeur conçu en 1893 par l’architecte alberto de palacio, en collaboration avec l’ingénieur français ferdinand arnodin pour sa construction. on peut l’atteindre par des escalators pratiqués à même les trottoirs.

le pont biscaye, que l’on peut traverser à pied par le haut, après avoir pris l’ascenseur des deux côtés. fortement déconseillé à celles et ceux qui souffrent de vertige, c’est très impressionnant.

d’en haut, on a une vue imprenable sur le bac qui transborde d’une rive à l’autre piétons et automobilistes.

le fameux bac, suspendu et animé par câbles reliés à une sorte de buggy électrique évoluant sous la passerelle pour piétons, tout en haut.

dîner en ville totalement improvisé au porrue (poireau). cadre élégant, cuisine créative et raffinée: une excellente surprise à 150 m de l’hôtel.

situé à 11 km au nord de la ville, l’aéroport international de bilbao est affectueusement surnommé la paloma par les autochtones, du fait de l’architecture de son nouveau terminal signée santiago calatrava et ouvert en 2006.
Laisser un commentaire