bâle 2014
autant le dire tout de suite: bâle est une ville très sympa. vivante et pittoresque, culturelle et scientifique, jeune et chargée d’histoire, universitaire et industrielle, bref, loin, mais très loin, du sobriquet de « trou » dont les romands l’affublent par plaisanterie.
qu’espérions-nous acquérir en quatre petits jours? la certitude d’y retourner bientôt pour approfondir cette passionnante découverte!
comme de bien entendu, les deux premiers jours se sont déroulés sous la pluie, ce qui nous a permis de nous livrer à des « visites d’intérieur » – hôtel de ville, musée du jouet, anciennement de la poupée, musée d’art, musée d’architecture, musée de la bd, musée d’art contemporain, cathédrale. pour autant, nous sommes un peu passés entre les gouttes et avons arpenté la vieille ville, de spalentorplatz, où était notre hôtel, à aeschenplatz, en passant par st alban (en gros entre le mittlerebrücke et le wettsteinbrücke), et de découvrir de petites boutiques, dont celle, féérique, de johann wanner, fabricant de décorations de noël.
le troisième jour a été consacré, météo plus clémente aidant, à la découverte du très accessible zoo, le plus ancien de suisse, et du très agréable musée tinguely, avec retour à pied depuis le musée jusqu’au mittlerebrücke, puis à l’hôtel. une belle trotte.
le quatrième et dernier jour fut dédiée à la visite, en plein soleil, du petit jardin botanique de l’université, en face de l’hôtel, et du fabuleux musée vitra, à weil-am-rhein, en allemagne voisine, que je rêvais de voir depuis des années et où nous avons notamment suivi l’assemblage d’une lounge chair et d’un ottoman de charles eames.
pas mal de crapahutage, donc, des images par centaines, dont vous ne verrez ici que les plus jolies, même si certaines sont assez moches bicoz la pluie ou le téléphone, et des souvenirs, dont certains émerveillés, plein la tête.
à très bientôt, jolie bâle!
bonne découverte…

musée du jouet. anciennement musée de la poupée, sur barfüsserplatz. ce musée fort sympathique et extrêmement riche regoupe des milliers d’ours en peluche, de poupées et de reconstitutions miniatures de scènes de la vie quotidienne « par métier ». il abrite aussi des expos temporaires, comme « konnichiwa und gruezi », ou la rencontre de la poupée japonaise au pays de heidi (jusqu’au 5 octobre 2014). et pour l’anecdote, chacun des 4 étages du musée accueille le visiteur par une borne interactive en 3 langues. il suffit de presser sur un article pour entendre une voix raconter ici l’histoire de l’ours en peluche (comme l’ours steiff, avec son célèbre « knopf im ohr », le bouton dans l’oreille qui le caractérise), là tel fabricant de jouets. la voix française n’est autre que celle de votre serviteur, qui enregistra ces commentaires en 1998. :O)…

le wettsteinbrücke, vu depuis la rive gauche, sur st-alban rheinweg, en revenant du musée d’art contemporain.

l’entrée du kunstmuseum vue de l’intérieur. on peut y découvrir des oeuvres allant du 15e siècle à aujourd’hui. le musée propose jusqu’au 28 septembre une rétrospective de l’oeuvre du sculpteur américain charles ray (1953), avec de saisissantes sculptures en métal.

musée d’art contemporain contenant plein de trucs auxquels je n’ai rien compris (comme souvent). au rez-de-chaussée, où les photos sont bien sûr interdites, deux oeuvres du sculpteur américain charles ray, également exposé au kunstmuseum.

rathaus (hôtel de ville), sur marktplatz. siège du gouvernement du canton de bâle-ville. j’ai profité d’une rare éclaircie en ce premier jour pour le mitrailler. les couleurs valent le détour, même si la surcharge décorative le rend un peu kitschounet sur les bords. le bâtiment date du 14e siècle, la façade du 16e, avec ses 12 écussons des 12 cantons constituant la confédération d’alors. les décors en trompe-l’oeil ont été peints au début du 17e, lorsque le bâtiment fut agrandi. le beffroi, à droite et l’aile gauche furent enfin ajoutés en 1900.

zoo. craquant, ce bébé singe qui ne savait pas encore bien marcher. il faisait trois pas et s’affalait de tout son long.

musée tinguely, conçu par mario botta entre 1993 et 1996. expo consacrée à l’artiste tchèque kristof kintera, intitulée i am not you. jusqu’au 28 septembre 2014. ici my light is your life, 2009.

musée tinguely, conçu par mario botta entre 1993 et 1996. spirit leaving gravitation, kristof kintera, 2013.

musée tinguely, conçu par mario botta entre 1993 et 1996. a prayer for lost of arogance (sic), kristof kintera, 2013.

musée tinguely, conçu par mario botta entre 1993 et 1996. demon of the growth, kristof kintera, 2012.

musée tinguely, conçu par mario botta entre 1993 et 1996. machine à dessiner n°3, relief méta-mécanique, jean tinguely, 1955. marrant d’ailleurs de constater que cet homme qui était contre tout et surtout contre l’art se voit affubler du titre d’artiste et se retrouve dans un musée qui porte son nom.

musée tinguely, conçu par mario botta entre 1993 et 1996. grosse méta maxi-maxi utopia, jean tinguely, 1987.

musée tinguely, conçu par mario botta entre 1993 et 1996. public jukebox, kristof kintera, 2011-2014, installé dans le jardin du musée.

en sortant du musée tinguely, on traverse le parc de la solitude, puis on emprunte, le long du rhin, la promenade de la solitude, que prolonge le schaffhauserrheinweg en direction du wettsteinbrücke.

schaffhauserrheinweg, presque à la hauteur de st-alban-tal, sur l’autre rive, où se trouve le musée d’art contemporain. sur la droite, on remarque une petite embarcation. c’est en fait un bac, le bac à bâle, le fähri, qui permet à une vingtaine de personnes de traverser le fleuve de manière écologique. en effet, l’embarcation est accrochée par un filin d’amarrage à un câble (qu’on devine à gauche) traversant le fleuve d’une rive à l’autre. la force du courant exercée sur le gouvernail fait évoluer le bateau en crabe sans aucun moteur ni gasoil. et la vitesse de déplacement est d’autant plus élevée que le courant est fort. ingénieux…

bâle dispose de très nombreuses fontaines. ici sur schaffhauserrheinweg, en direction du wettsteinbrücke.

oberer rheinweg, en direction du mittlerebrücke. charmante (mais assez longue) balade depuis le musée tinguely.

le mittlerebrücke (le pont du milieu), en direction de marktplatz, le plus vieux pont rhénan entre le lac de constance et la mer du nord.

mittlerebrücke, petite chapelle (?) sur la porte de laquelle les amoureux ont cédé à la mode du cadenas…

spalentor (porte de spalen). au 14e siècle, bâle était entourée d’un mur fortifié et de quarante tours, dont six étaient des portes d’entrée dans la cité. considéré à la fin du 19e siècle comme un frein à l’expansion de la ville, le mur est détruit ainsi que trente-sept des tours. trois ont été conservées comme témoignage de l’art architectural ancien: la spalentor, celle de st-jean et celle de st-alban.

vitra design museum (weil-am-rhein, allemagne). balancelles, à l’extérieur du bâtiment historique des expositions temporaires.

vitra design museum (weil-am-rhein, allemagne). juste en face des balancelles se trouve le bâtiment historique des expositions temporaires (comme celle consacrée en ce moment à l’architecte-designer allemand konstantin grcic), que frank o. gehry conçut en 1989.

immense, la parcelle où se trouve le design vitra museum regroupe des unités de production du mobilier, le bâtiment des expositions temporaires, celui de l’exposition permanente (vitrahaus) et quelques oeuvres d’architectes célèbres, comme cette station-service, conçue par jean prouvé.

la pièce de résistance du musée vitra, c’est bien sûr le bâtiment de l’exposition permanente – la vitrahaus -, conçu par herzog et de meuron en 2010. il contient tous les chefs-d’oeuvre que compte le mobilier design des 20e et 21e siècles distribué par vitra.

la vitrahaus (2010), des deux architectes bâlois jacques herzog et pierre de meuron, vue de loin (et de haut).

l’un des chefs-d’oeuvre du mobilier design du 20e siècle est le lounge chair de charles et ray eames. on peut assister au montage intégral du fauteuil par un technicien très sympa du nom de daniel bauman (ça ne s’invente pas). 20 minutes de bonheur. si seulement j’avais les fonds…

vitrahaus, herzog & de meuron. le paradis de l’amoureux des sièges design: un mini-amphi peuplé de chaises de bureau eames de toutes les couleurs de l’aluminium group (série EA).

musée vitra. la slide tower, un toboggan signé carsten höller au sommet duquel on peut s’élancer à la recherche de sensations fortes. un peu à l’écart de la parcelle du musée, elle est surmontée d’une horloge « vitra ». haute de 30 mètres, la tour inaugurée le 18 juin 2014 est venue s’ajouter à un parc déjà riche de sensations architecturales.
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