vals 2007
joli petit voyage de quatre jours seulement mais de presque 1000 kilomètres qui nous a fait traverser pas moins de 7 cantons (genève, vaud, valais, uri, grisons, berne et fribourg). avec, en cadeau bonus, une halte aux thermes de vals, la patrie de l’eau de valser. avec celle qui nous est tombée dessus au retour, on aurait pu appeler ce voyage l’épopée du buveur d’eau LOL…
bonne découverte!

col de la furka. vue splendide et rendez-vous des motards (peu de harleyistes, mais quand même…). la furka culmine à 2400 mètres d’altitude et jouxte le glacier du rhône. le col était une sorte de défi pour moi qui n’avait jamais vraiment affronté de routes de ce type.

glacier du rhône. impressionnant, comme tous les glaciers. triste, quand on sait qu’il fond à vitesse grand v. comme tous les glaciers. c’est là que naît le rhône…

glacier du rhône. ambiance de cercle polaire, silence et solitude face à l’immensité de la nature. en apparence seulement car le rhône, ce fleuve souverain, naît à quelques encâblures dans la fureur de cascades à pic sous les yeux ébahis de touristes japonais…

gästhaus st. gotthard. première nuit dans ce petit hôtel très typique et chargé d’histoire fondé en 1722 dans la charmante petite bourgade d’hospental, après le col de la furka. situé à quelques mètres de la route mais très silencieux, l’hôtel constitue une halte idéale pour qui apprécie les wc sur le palier, les salles de restaurant basses de plafond (à caissons) et l’absence de téléviseur ;O)… devinette, une harley-davidson se cache sur cette photo, saurez-vous la trouver?

très typiques, ces petites tuiles en bois recouvrent les façades de pas mal de maisons, du fin fond du valais aux grisons, en passant par uri. on imagine sans peine la quantité hallucinante de travail…

en route pour vals (grisons), célèbre village de l’eau de valser, perdu au bout d’une vallée, je n’ai pas résisté à photographier ce charmant petit endroit…

hotel therme – le bar. arrivés à l’hôtel, nous sommes accueillis par un lobby et un bar à l’ambiance contemporaine. l’hôtel comprend deux bâtiments: le premier, construit dans les années 60, et la ‘selva house’ qui comprend: les chambres selva, rappelant des cabines de bateau et les « selva stucco », redesignées par l’architecte-designer peter zumthor. l’aile principale (originale) est un bâtiment incurvé dont la structure extérieure n’a pas changé depuis 40 ans. zumthor a en revanche modifié l’intérieur, complètement repensé 40 chambres et agrandi le « restaurant rouge ». le résultat n’est pas une démonstration frime d’architecture moderne mais la préservation du style de l’hôtel de manière fraîche et inattendue. comme le lobby, dont la moquette bleue et les teintes sombres des piliers et de la réception contrastent avec la dominante rouge du restaurant…

hôtel therme, le lobby. si vous aimez ce mélange de couleurs, dites-vous que vous n’avez encore rien vu…

voici un premier aperçu de notre chambre. les chambres « selva stucco » (18 au total, conçues par paire de même couleur: vert mousse, jaune naples, ébène, ultramarine, bleu cobalt et rouge rubis) ont été repensées par peter zumthor en 2005 avec des meubles de designers du 20e siècle: d’eileen gray à le corbusier, en passant par mies van der rohe et jasper morrison. deux détails attirent tout de suite l’attention du voyageur: pas de tv ni de mini-bar. la télé, nous informe-t-on, est disponible sur demande sans frais. quant au mini-bar… la literie est signée schlossberg et les lampes de chevet sont de tomaso cimini…

la salle de bains, donnant directement sur la chambre. la vasque est de zumthor, tout comme le lit, la garde-robe, le tabouret et les étagères. cela étant, il faut toujours garder l’esprit critique: je suis fan du design quand il est pratique, utile et pensé pour le quotidien. ici, j’ai eu l’impression à plusieurs reprises que le design avait davantage été pensé pour faire joli. ainsi, à part quelques étagères dans la salle de bains et une (toute) petite penderie dans l’entrée, il n’y avait pas de rangement du tout; l’accès direct et sans séparation de la chambre à la salle de bains n’offre, je sais que c’est voulu, aucune intimité; la porte coulissante des toilettes était très jolie mais… transparente; et la vasque du lavabo était trop petite (bonjour les éclaboussures, presque sur le lit).

le matériau utilisé pour les chambres est le « stucco lustro », plâtre vénitien imitant une technique de peinture utilisée par les grecs anciens. la couleur est diluée avec de la cire liquide et appliquée au plâtre pendant qu’il est encore chaud. dans l’italie de la renaissance, ce matériau était considéré comme le plus haut degré de perfection esthétique dans l’ornement des murs. les couleurs possibles sont virtuellement illimitée. avouez qu’on n’a pas ça tous les jours dans une chambre d’hôtel…

conçues et réalisées par peter zumthor en 1994, voici les thermes de vals, ou du moins un détail de la façade extérieure. tantôt lisses, tantôt accidentés, les murs sont constitués de 60’000 plaques de quarzite donnant à l’ensemble une teinte vert pâle, à la fois très sereine et très contemporaine…

thermes. le toit végétalisé du bassin principal offre un contraste surprenant avec l’architecture du bâtiment qui, du coup, s’intègre bien à l’environnement naturel. les lampes sont là pour recréer un éclairage diurne le soir venu.

une autre vue du toit (avec une partie du bâtiment principal de l’hôtel) et le bassin extérieur à 30° l’été (32° l’hiver)…

le bassin 32°. très austère et carrée, l’architecture n’est égayée que par la danse des rayons lumineux créés par les spots sous l’eau. de jour, dans le bassin à 32°, l’éclairage provient du plafond, la lumière du jour pénétrant à travers des filtres bleus, mais aussi par des spots placés sous l’eau.

à côté de bassins assez larges, de petites pièces sans fenêtre: ici le bassin à 33°, rempli de pétales de fleurs qui créent une ambiance au parfum subtil; là le « bain sonore » à 35° (3×3 très haut de plafond) où tous les sons (écoulement des eaux, tuyauteries, machines) de l’endroit y convergeant, on a l’impression d’entendre la complainte d’un extraterrestre blessé appelant à l’aide ses congénères au moyen d’un appareil inconnu de nous, ou encore une baleine appelant son petit. c’est un endroit hors du temps et hors du monde, très proche de l’univers de lara croft (à croire que les créateurs ont séjourné à vals). un spot éclaire les jambes mais l’eau est si ferrugineuse qu’on ne distingue même pas ses pieds. l’oxygène est si abondant qu’il recouvre, encore plus qu’ailleurs, la peau en couche fine et régulière. d’un geste de la main, on se frotte la jambe et c’est comme si l’on se débarrassait d’une couche de talc; plus loin, le bassin à 42°, où l’on entre comme dans un bain très chaud, c’est-à-dire avec précaution. plus loin, une petite salle où l’on peut écouter des percussions douces, censées relaxer dans une atmosphère très « hors du temps ».

halte à andermatt. le retour, près du pont du diable, à quelques kilomètres du col du gotthard, sous une pluie parfois battante pendant plus de 200 kilomètres. on se croirait en décembre et la moto n’a jamais été aussi sale ;O). nous, pas rassurés de passer des cols sous cette pluie et avec une visibilité réduite (on n’a pas encore inventé les visières avec essuie-glace), nous avons été trempés quasiment de la tête aux pieds. mais quelle expérience!
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